« Tant que tous ces sujets de préoccupation n’auront pas été pris en compte, nous demandons que les négociations soient interrompues. Parce que les règles qui garantissent notre santé et celle de la planète méritent un véritable débat »,
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France
Négocié dans le secret le plus total, le contenu du plus important accord commercial entre l’Europe et les Etats-Unis vient d’être dévoilé par Greenpeace. Et ce qu’il révèle est terrifiant.
Portant le nom de TAFTA, ce traité ferait passer les intérêts des grandes entreprises avant la protection des consommateurs et de l’environnement et porterait un coup terrible à la démocratie.
Ce traité, discuté en catimini depuis bientôt trois ans, est le plus grand accord commercial de tous les temps. Il couvrirait en effet près d’un tiers des échanges commerciaux mondiaux.

Absence du principe de précaution, confirmation de l’influence des lobbys économiques sur les négociations… Ces documents confirment ce que les organisations de la société civile ne cessent de clamer : ce traité ferait passer les intérêts des grandes entreprises avant la protection des consommateurs et de l’environnement et porterait un coup terrible à la démocratie.

  • Agriculture : l’agriculture européenne sortirait laminée de l’ouverture des marchés aux producteurs américains, alors même qu’elle traverse une crise tragique;
  • Démocratie : les multinationales pourraient attaquer les États si elles s’estimaient lésées par une législation nationale (l’Allemagne, après être sortie du nucléaire est attaquée par une entreprise nucléaire suédoise qui lui réclame 4 milliards d’euros de dédommagement);
  • Climat : les négociations ne tiennent aucunement compte de l’impératif climatique, comme si les engagements pris lors de la COP21 n’étaient déjà plus que de lointains souvenirs;
  • Le principe de précaution : l’Europe ne pourrait plus nous protéger et interdire des substances dangereuses, mais elle devrait simplement les « gérer ». La lutte contre les pesticides et les perturbateurs endocriniens entre autres n’en serait que plus difficile;
  • Bien-être animal : les questions relatives au bien-être animal ne sont même pas traitées, alors que les normes américaines sont généralement plus faibles. Les Etats-Unis voudraient même revenir sur l’interdiction par l’Europe des tests cosmétiques sur les animaux;
  • Les appellations d’origine contrôlées : la plupart de nos produits AOC, qui sont la fierté de nos producteurs, pourraient dorénavant être produits n’importe où;
·         Les compagnies minières Cosigo Ressources et Tobie Mining and Energy réclament plus de 16 milliards de dollars à la Colombie car elle refuse de les laisser exploiter l’or à l’intérieur du Parc national Yaigojé Apaporis, une aire protégée où vivent sept peuples indigènes.
·         Un avant goût de TAFTA
·         Aussi odieuse soit-elle, cette requête est pourtant parfaitement légale : un Accord de libre échange existe entre la Colombie et les États-unis. Celui-ci permet aux entreprises de demander, via un tribunal privé d’arbitrage, des compensations aux pays signataires lorsque l’application de leurs lois – sociales et environnementales par exemple – nuit à leurs profits.
L’équipe de Greenpeace France
François, et tous les motivés de PowerFoule
https://www.sauvonslaforet.org/
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